Retour sur le RDV #2 : Le positionnement de l’industrie

La deuxième rencontre du Sommet des dirigeants – le seul forum réunissant la haute direction d’agences de communication au Québec – s’est déroulée le 29 avril dernier et s’est penchée sur la pénurie de main-d’œuvre et les solutions afin que notre industrie redevienne un secteur attractif.

 

Nos experts invités ont discuté de plusieurs sujets importants comme la diversité, l’équité et l’inclusion en agence, le recrutement, la pénurie de maind’œuvre et comment notre industrie doit s’adapter à une nouvelle génération de talents. Découvrez les pistes de solutions qui ont été abordées. 

Mieux intégrer la diversité dans nos agences et en prendre soin 

Hubert M. Makwanda, président de Concilium Capital humainest venu présenter un sommaire de lÉtude sur la diversité, l’équité et l’inclusion de l’A2CTrois dimensions ont été abordées dans le sondage, soit la culture d’inclusion, les politiques et les pratiques inclusives.  

 

Plus de 1400 personnes ont répondu au sondage pour brosser un portrait de la situation. Bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, la culture et l’ouverture à la diversité sont bien présentes pour poursuivre tous les efforts entamés 

 

« Les études le démontrent : plus le milieu devient inclusif, plus il devient créatif et plus il devient innovant.» 

 

  • Hubert M. Makwanda, président de Concilium  

 

À la lumière des résultats de cette étude, le plan d’action de l’A2C a été présenté en détail pour inspirer les agences à continuer leurs démarches, car c’est tous ensemble que nous deviendrons encore plus inclusifs. Les résultats complets de l’étude seront présentés publiquement en mai. 

L’état actuel du recrutement et de l’attractivité des agences  

Un sondage de l’A2C fait état de la situation alarmante sur le recrutement : plus de 500 postesont à pourvoir présentement et on prévoit que plus de 375 postes s’ouvriront d’ici le mois de juin. Pour ajouter à ces chiffres, une étude du Conseil du patronat du Québec (CPQ) démontre que 94 % des entreprises au Québec affirment avoir un enjeu d’embauche de personnel, tous secteur confondus. 50 % de ces entreprises ont dû refuser des contrats par manque de main-d’œuvre et 45ont dû retarder des projets d’investissements. Alors, comment l’industrie peut-elle être créative pour faire face à cette pénurie de maind’œuvre? 

 

« Si on continue de faire la même chose que d’habitude, on va continuer de faire face aux mêmes défis, il faut donc que chacun, individuellement et collectivement, s’entraide à trouver des nouvelles solutions.» 

 

  • Dominique Villeneuve, présidente-directrice générale, A2C 

 

À court terme, quelques pistes de solutions ont été proposées par l’A2C : 

 

  • Engager, au minimum, un stagiaire par agence 
  • S’ouvrir à un bassin différent 
  • Recrutement à l’étranger  
  • Développement d’une école d’été 
  • Partage de solutions et d’opportunités 
  • Représentation gouvernementale et collaboration avec d’autres associations sur le sujet 

Discussion avec des expertes en recrutement 

Trois recruteuses, soienMartine Larouche, associée, vice-présidente, solutions de recrutement chez entremetteuse, Julie Surprenant, directrice-conseil, recrutement chez Grenier recrutement et Elisabeth Starenkyj, associée principale chez La Tête Chercheuse, ont pris part à un panel pour discuter de leur vision de la situation. 

 

« Pourquoi la main-d’œuvre serait prête à choisir un employeur plus qu’un autre? Ça se joue sur les valeurs. Ces talents-là vont choisir un équilibre, des défis et des valeurs auxquels ils veulent s’engager.»  

 

  • Elisabeth Starenkyj, associée principale chez La Tête Chercheuse 

 

Toutes s’entendent pour dire que la question salariale n’est pas à la base d’un choix d’une nouvelle opportunité professionnelleCe serait plutôt une question de conditions de travaild’équilibre et de valeurs. Prendre soin de ses ressources doit être au cœur de l’entreprise. Bien que cela demande beaucoup d’ouverture et d’adaptation de la part des dirigeants, c’est une clé importante pour la rétention de ses employés.    

 

«Je pense vraiment que les RH doivent faire partie du modèle d’affaires de toutes les entreprises parce quaujourd’hui puis pour les prochaines années, le talent sera la ressource la plus précieuse pour une organisation. »  

 

  • Martine Larouche, associée, vice-présidente, solutions de recrutement chez entremetteuse 

 

« C’est une génération qui a besoin d’être dans un mode d’accompagnement en continu. Elle a besoin d’avoir cette rétroaction avec son gestionnaire qui lui permet d’avoir l’impression et le sentiment d’avancer, d’être écoutée. » 

 

  • Julie Surprenant, directrice-conseil, recrutement chez Grenier recrutement  

 

Elles ont également soulevé un point fort intéressant : il ne faut pas oublier les talents seniors! Il y a tout un bassin avec expérience à considérer plus que jamais. En adaptant les conditions de travail en fonction de leur expérience (à titre de consultants ou d’employé à temps partiel, par exemple) les agences pourraient bénéficier de leur bagageDe plus, les plus jeunes ont besoin de mentors, dquelqu’un d’expérience à admirer, de qui s’inspirer. Nous avons besoin de tout le monde en ce moment dans l’industrie. 

Apprendre à connaître la génération Z 

Pour terminer cette rencontrePhilippe Léger, chargé de projets chez Léger, a partagé quelques constats tirés de lÉtude sur la jeunesse menée par Léger. 

 

Ce qui ressort principalement de l’étude est que les écarts générationnels sont importants et que les employeurs doivent être en mesure de s’adapter 

 

«Oui l’argent est important, mais c’est aussi la manière d’être un acteur de changement dans sa vie de tous les jours. L’emploi n’est plus simplement considéré comme un gagne-pain, mais aussi comme une manière de changer son monde.»  

 

  • Philippe Léger, chroniqueur au Journal de Montréal et chargé de projets chez Léger   

Prochain rendez-vous 

20 mai: L’économie de demain – Allocution d’ouverture du Ministre de lÉconomie et de lInnovation, Pierre Fitzgibbon, tour d’horizon des perspectives économiques locales et internationales, ainsi que des opportunités pour rejoindre les consommateurs avec le rédacteur-en-chef et chroniqueur René Vézina et panel avec différents partenaires média dans le cadre du Mouvement média d’ici.